Quelques améliorations pour l'aération sur le Santorin et Super Maramu

Lors de notre première traversée de l'Atlantique, nous avons souffert du manque d'aération du bateau, principalement dans la cabine avant. Pour descendre sur le Brésil, il est nécessaire de faire 5 à 6 jours de bon plein ou de près, ce qui interdit l'ouverture des capots de ponts. Du Cap Vert au Sénégal, c'est 3 jours de près tout fermé.

Ajoutons à cela, la chaleur équatoriale et le problème de la remontée des odeurs du puisard par les évacuations des douches (uniquement bâbord amures, pression du vent par les aérations moteur). Les équipiers de la cabine avant étaient vraiment incommodés.

Pour notre nouveau voyage, nous avons essayé d'améliorer l'aération et affûter nos armes contre les insectes.

PUISARD

Pour les odeurs du puisard, nous avons un stock de pastilles de chlore. Idéalement, nous en jetons deux tous les soirs directement dans le puisard, après avoir pompé l'eau. Ceci pour arrêter le cycle de décomposition.

EXTRACTEURS

  Pour aérer la cabine avant et le carré, nous avons posé des extracteurs solaires NICRO Powervent 3000, dont vous trouverez les caractéristiques dans le fichier PDF suivant : NICRO 3000

Ce modèle est solaire, mais intègre une batterie. Le moteur tourne 24/24 h sur la batterie qui rechargée par le panneau solaire durant le jour. Un interrupteur intégré (flèche rouge) permet d'arrêter le moteur. L'extracteur est presque silencieux. En navigation, les bruits ambiants sont largement supérieurs.

Ce modèle permet d'extraire ou aspirer de l'air suivant le rotor que l'on pose (les 2 sont livrés), mais l'extraction est la plus recommandée car elle dégage l'air chaud qui stagne au plafond.

Les insectes sont arrêtés par des grilles incorporées. L'extracteur intègre une chicane qui évite à l'eau de mer de rentrer dans la cabine. Par vrai mauvais temps, on remonte une collerette depuis l'intérieur et l'extracteur est étanche (flèches bleues).

La pose fait un peu peur, car il faut découper le plexi du capot. Réfléchissez bien à la position de l'extracteur. La position centrale nous a paru la plus esthétique. Nous craignions que l'éclairage de la cabine ou du carré ne diminue fortement après la pose de cet appareil. Il n'en est rien.

 

POSE :

Coller largement le gabarit en papier livré avec le ventilateur avec de l'adhésif. Faire un trou de 10 mm au foret à 2 cm (à l'intérieur !) de la découpe à exécuter. Avec une scie sauteuse, suivre lentement le cercle du gabarit. Nous avons utilisé une lame HSS pour l'acier. Il faut une scie avec vitesse variable dans la gâchette pour ne pas scier trop vite, sinon le plexi fond. Le papier évite de rayer le plexi avec la semelle de la scie. Présenter la base de l'extracteur et pointer les 3 trous des boulons. Forer et poser sur le joint néoprène avec des écrous borgnes (non livrés). A l'intérieur, combler proprement l'interstice avec du silicone noir. Poser le moteur puis le capot avec le capteur solaire. La finition standard est blanche, mais il existe un sur-capot inox qui s'accorde mieux avec l'ensemble.

Ce matériel américain est disponible chez Plastimo ou West Marine. Après 8000 milles d'usage, nous en sommes contents.

 

FANTOME

 

Pour la ventilation au mouillage ou au port, nous avons équipé la cabine avant d'un fantôme pyramidal à 4 entrées que l'on trouve facilement (Swisstech notamment). 4 crochets sur le chambranle intérieur du capot et un bout au sommet du fantôme se fixe en entourant les 2 écoutes de génois. Pas original, mais très efficace.

Nous sommes toujours à la recherche d'un système valable pour le capot arrière. J'ai fait des essais avec un tube PVC surmonté d'une manche à air qui se place sur le trou du gouvernail de secours, mais c'est assez encombrant et inesthétique … J'attends des propositions.

 

PLUIE

Sous les tropiques, lorsqu'il pleut c'est souvent dru et il ne fait pas moins chaud pour autant. Se pose le dilemme de savoir quand fermer et crever de chaud ou de prévoir s'il va pleuvoir lorsqu'on quitte le bateau.

La marquise des hublots répond en bonne partie à cette attente. Je n'ai pas inventé le modèle ci-dessous mais j'ai simplement copié l'idée sur un autre bateau et aménagé pour Caramel avec les pièces que j'ai trouvées.

Matériel :

•  Profil en alu : ces profils se trouvent généralement dans les magasins de camping. C'est de l'alu anodisé. On vend également la ralingue qui s'y adapte

•  Dans un brico ou un marchand de ferraille, acheter du rond d'alu diam 8 mm pour faire les « U ».

•  Chez votre voilier, vous trouverez du tissu de type SUN UMBRELLA. Il est souple, résistant aux UV et imperméable.

•  Des ventouses qui vont s'adapter sur les ronds en alu. C'est le plus difficile. J'ai les ai trouvées dans le magasin de camping.

Réalisation :

•  La longueur des profils doit dépasser de minimum 10 cm chaque côté du hublot pour être efficace. Limer les coins du profil pour faire pénétrer facilement la ralingue. Ce profil une fois dégraissé à l'acétone sera collé au silicone sur le polyester pour éviter les trous de visses et permettre de tout enlever un jour dans dégâts.

•  Pour calculer la longueur des ronds, il faut faire un petit croquis sur papier. Une pente de 30° de la toile me semble un bon compromis. Tenir compte que la pliure va consommer un peu de longueur. Plier les ronds à l'étau tout doucement pour ne pas fragiliser le métal.

•  Dans votre croquis, vous aurez trouvé les dimensions du tissu à coudre. Prévoir des ourlets latéraux et un ourlet extérieur de 1 cm pour passer le rond d'alu. Côté intérieur, il est facile de coudre la ralingue, vendue prête à coudre.

•  Pour l'assemblage des ventouses, il faudra trouver une solution en fonction de la forme des ventouses trouvées. Dans notre cas, du tuyau souple assemble ventouse et rond d'alu. Un petit boulon nylon assure le tuyau à la ventouse et de la colle assure le tuyau au rond d'alu. J'ai acheté le double de ventouses pour pouvoir les remplacer si elles cuisent trop vite au soleil.

•  Voilà le travail presque terminé. Enfiler la marquise et si tout est OK, on peut forer un trou dans le profil et la ralingue afin de poser une simple goupille fendue qui évitera à l'ensemble de s'envoler par grand vent (ce n'est jamais arrivé).

Si le vent défait les ventouses, le tissu obturera simplement le hublot par le poids et la rigidité du rond d'alu. Ce système ne prend que quelques secondes à placer ou ôter.

Voici un autre modèle, basé sur le même principe. Il est un peu plus complexe, mais convient bien à un climat plus pluvieux.

Pour les capots, il existe de petites « tentes » à poser au-dessus de l'ouverture. Mais je n'en ai pas encore réalisées.

 

BESTIOLES

Nous avons eu beaucoup de bestioles lors du premier voyage et pratiquement pas lors du second … Tout fout le camp ! On s'est équipé entretemps de deux accessoires simples :

La moustiquaire pour hublot Goïot. A acheter chez Goïot ou Amel. Se glisse simplement dans l'ouverture et tient par le joint caoutchouc périphérique. Il est possible de fermer le hublot en laissant la moustiquaire. C 'est tout de même plus joli que la toile moustiquaire collée au Duck Tape de notre premier voyage.

La moustiquaire pour les capots de pont. Le modèle Mosquito Net est parfait. Il est vendu notamment par Swisstech et Kompass. Prendre une taille bien ample pour être certain de couvrir même grand ouvert. C'est du travail bien fait avec une bordure en amarre plombée. On peut réaliser ceci soi-même, mais ce n'est pas si facile de coudre de la moustiquaire.

Puis si rien ne va plus, il est toujours possible de tout fermer, de démarrer le groupe et d'allumer les clim…

Fraîchement vôtre

Patrick - Avril 2006