Bonjour,
Aux Antilles depuis bientôt un an, nous avons caréné et passé de l’erodable “internationnal” classique en fevrier dernier chez “Amel-Guadeloupe”. A ce jour, 7 mois plus tard, suite à une arrêt de 1 mois à sainte Lucie, la coque de notre SM 2000 a été prise d’assaut par les coquillages et les algues… L’anti fouling precedent a quasiment entirement disparu. Apres un grattage sous-marin eprouvant, je viens d’acheter un anti fouling à matrice dure (sea hawk) que je desire appliquer sur mon voilier. Comment dois-je proceder pour mettre une matrice dure sur d’anciennes couches d’erodable ? Dois-je poncer, avec quel grain et jusqu’où ? Dois je passer du primaire (normal ou microporeux), combien de couches et surtout, comment savoir s’il y a des problemes de compatibilté entre le Sea hawk et l’Internationnal ?
Nous passons Panama en Fevrier et trouver des fournitures au delà du canal devient compliqué… Si quelqu’un peut nous conseiller… Merci d’avance.
Bonjour Badinguet,
j’ai déjà réalisé cette opération, un solide passage au Karcher, puis un ponçage léger, mais homogène au papier A L’EAU (sinon toxique) de grain N°80.
Bien rincer la carène au jet d’eau, peindre ensuite directement avec le Sea Hawk qui est un excellent anti fouling. Deux couches si tu ne comptes caréner que dans 12 mois, mais une seule couche si tu sors le bateau dans 6 mois.
La surcharge de couches d’anti fouling est vicieuse. La croûte qui se forme va finir par se décoller en plaques et il faudra tout gratter, ce qui est un travail éreintant. Donc un minimum de couches. J’utilise un rouleau à poil plutôt court. Ne pas hésiter à remettre régulièrement du solvant dans le pot pour garder une viscosité constante, cela évite la surcharge. Garder le pot fermé et utiliser un bac à rouleau avec 1/2 litre de peinture à la fois.
Bon courage…
Patrick
Merci Patrick pour ta reponse ultra rapide !
Si j’ai bien compris, inutile de passer du primaire en sous couche… Le risque étant d’emprisonner et d’isoler de l’eau dans les sous-couches…
Sinon, en effet, les couches superficielles d’antifouling ont déjà commencé à se detacher par plaques et le travail de ponçage va être sympathique !
Merci encore pour tes informations précises et pour ton site dont nous nous inspirons régulierement. Nous nous sommes croisés furtivement à Mindelo l’année dernière.
partiraularge.com
Bon le sujet m’interresse , car mon antifouling par en plaque et j’ai eu des problèmes d’adhérences entre un international érodable , recouvert par du Boero érodable, celui-ci n’adhérait pas partout ??
Je pense faire comme Patrick qui, il y a quelques années, a remis son gel coat à nu puis , primaire puis antifouling. mais est-ce nécessaire ? Ou faut-il simplement poncé à l’eau ?
Quand à Bandinguet, je lui envoie un “grand bonjour” son site est extra tant pour ces photos que pour son texte. Il fait partie de mes lectures favorites.
Effectivement il a croisé le RIDS à Mindelo et on retrouve quelques photos d’une soirée agréable.
Bonjour Farniente,
Je ne pense pas me lancer dans un décapage complet des nombreuses couches d’antifouling, et mon dos est d’accord avec moi ! Je vais suivre les conseils de Patrick et poncer à l’eau d’abord au 100 puis finition au 400, puis rinçage, etc.
Par contre après m’être renseigné, comme le sea hawk contient un “biocide”, il semble necessaire d’après leur plaquette d’appliquer quand même un primaire sur deux couches (mon ancienne peinture etait de l’interspeed)… Je ne vais pas attendre 4 mois que ma coque sèche aussi je prends le risque d’enfermer un peu d’humidité avec le primaire… Nous verrons bien si ça a tenu et je tiendrai informé le forum dans quelques mois…
Voilà, ya plu ka !!! Merci pour ton message hyper sympa, Pascale et moi sommes ravis.
A bientôt sur l’eau…
Puisque le sujet intéresse quelques gentils membres du Forum, je précise quelques informations sur le travail de décapage du vieil antifouling.
Vous n’y échapperez pas, c’est une question d’années. Plusieurs solutions existent pour décaper l’antifouling :
1- sablage pur et dur (de moins en moins autorisé pour cause de pollution). Dangereux, car il va forcément décaper une partie de la fine couche de gel coat. Amel a déjà vu un bateau bon pour la casse pour cause de mains inexpertes derrière le pistolet de sablage … Bof
2- sablage high tech sous bâche (billes de carboglace, billes de verre, billes de céramique, billes de plastique, abrasif végétal, hydrogommage). Toutes ces solutions sont performantes, à la condition sine qua non d’être mises en oeuvre par des mains expertes. Il convient donc d’obtenir de très solides références avant de confier sa coque au dit artisan.
3- grattage au grattoir Sandvik. Donne d’excellents résultats, travail progressif et bonne visibilité de son travail excluant une attaque grave de la coque (une solide griffe dans le gel coat de la carène est le pire qui puisse arriver). Malheureusement, c’est un travail éreintant. Compter 5 jours à deux pour une coque de SM ou d’Amel 54.
4- les diluants (Seajet, Nautix, International). Pour transformer la superficie de l’antifouling en boue dégoulinante et polluante. Plusieurs applications nécessaires. Peu de chance de tout décaper.
5- le ponçage, obligatoirement à l’eau (toxicité de l’antifouling pulvérulent). Fastidieux, encore plus long que le grattage. Le gel coat sera obligatoirement entamé si vous poncez à blanc.
6- le rabot électrique est très bien si vous souhaitez ôter tout le gel coat en même temps que l’antifouling. Pour les cas d’osmose (non inverse) …
Après élimination de l’antifouling, poncer toute la carène avec du papier 120 à l’eau et laisser sécher. Votre coque n’aura jamais été aussi bien préparée pour l’application de couches de traitement.
A ce stade, il est intelligent de prendre directement contact avec un fabricant de peinture (Boéro, Nautix, International) pour discuter avec un vrai professionnel.
Dans mon, cas, j’ai parlé avec le service technique d’Amel et celui de Boéro. Il a été préféré de ne mettre qu’une seule couche de primaire époxy pour ne pas emprisonner l’humidité dans une coque sortie depuis 10 jours de l’eau. Après un hivernage à terre, deux couches et un traitement anti-osmose peuvent être envisagés.
Après le primer époxy, il a été appliqué deux couches d’antifouling. La surcharge de couche a été évitée en gardant une viscosité constante grâce à l’ajout de solvant dans le pot au fur et à mesure de l’évaporation du solvant d’origine.
A chaque sortie de l’eau, la carène est soigneusement lavée au jet haute pression qui va ôter les particules désolidarisées de l’antifouling.
Avant la mise à l’eau, le vieil antifouling est légèrement poncé au grain 80 ou 100. Vient ensuite une ou deux couches d’antifouling. Je n’ai jamais eu de problème chimique entre deux marques d’antifouling. J’ai du en appliquer au moins 6 marques différentes.
Après 30 ans de carénage, on a le droit de commencer à trouver cela barbant …
Patrifouling