Considérations générales sur le Amel 54

Bonjour

J’avais il y a un mois environ envoyé une contribution concernant l’expérience que j’avais du 54’.
Un long texte que malheureusement je ne retrouve pas : j’ai dû faire une fausse manœuvre.
Je le rédige du coup en Word pour être sûr qu’il s’affiche et en garder une copie au cas où.

Ce texte n’a aucun caractère agressif envers le chantier, c’est juste dire les choses telles qu’elles sont : les bonnes et les moins bonnes.
De façon à ce que chacun se fasse son opinion et retienne ou pas les options ou corrections apportées selon ses envies de navigation.
Je suis totalement preneur d’idées !

Je me dois de préciser, pour lever toute ambiguïté, que je navigue au grand large, pratiquement en permanence, depuis des années, et accumule donc les milles sous toutes les latitudes (c’est important).
Marianne est mon 4ème voilier hauturier, mon Port d’attache est Nouméa et tous mes bateaux sont partis de La Rochelle en suivant différentes routes pour y parvenir. C’est exactement de l’autre côté, donc on a le choix !

C’est pourquoi je ne me permettrai pas de critiquer qui que ce soit dans ses choix car navigation côtière, alizéenne, ou sub polaire sont aussi respectables les unes que les autres mais je serais plutôt de la catégorie tout terrain.
Je soulignerai pour l’anecdote que l’un de mes amis basé à Ushuaïa (x Cap Horns,n Drakes) a sanci avec son Joshua pas loin des Baléares et que plusieurs de mes amis alizéens ont malheureusement rencontré des « queues de cyclones » si ce n’est même un cyclone.
Donc j’ai plutôt l’optique « qui peut le plus, peut le moins ».

Voici donc les aménagements particuliers que j’ai apportés à mon bateau soit avant le départ soit en cours de route, aidé en cela de façon très professionnelle et efficace par le SAV Amel qui est l’un des points forts de ce Chantier.
Je ne veux pas dire par là qu’ils m’ont poussés dans mes choix, bien au contraire, mais qu’ils m’ont efficacement accompagné quand il le fallait.

En cours de construction je me suis vite rendu compte que ce bateau ne pouvait pas être classé tel quel dans la catégorie « grand large » mais plutôt « riviera ».
Il faut y apporter pas mal de modifications qui d’ailleurs ont souvent été reprises par le chantier et je crois bénéficier actuellement de l’un des 54’ les plus évolués.
Au passage je ne comprends pas comment Amel ne propose pas deux versions une plus hauturière que l’autre (moyennant finances bien entendu), qui ne demanderaient pas au chantier de modifier quoi que ce soit dans la chaine ou les moules.

A l’extérieur:

  • le plus visible c’est un arceau. Le mien est en très gros tube d’inox poli avec une structure qui permet de monter facilement (échelons) et d’y frapper toutes sortes d’apparaux, bouts, moulinet, moteur HB ancre arrière etc…Sans parler de 4 panneaux solaires et d’une éolienne (sans faire de pub l’aerogen 6 est particulièrement silencieuse). Et les antennes!

J’ai entendu parler de 7 heures de groupe pour certains ; avec cette installation j’arrive quasiment à l’autonomie au mouillage sous alizés et à 2 heures de GE en mer. Je vais rajouter 4 panneaux sur mon nouveau dodger.
Mais l’intérêt majeur de cet arceau c’est l’annexe : j’ai fait en sorte que l’arceau soit haut de façon que, l’ annexe à poste, on passe dessous et qu’en mer elle soit hors d’atteinte d’une mer forte. J’ai honte de dire que j’ai récemment gardé cette annexe en l’air de Cape Town à Tahiti (par Panama). C’était une première.
Ceci dit pour des traversées plus viriles (Atlantique sud par exemple) je l’avais pliée dans son sac et mise dans le coqueron arrière. Pourtant elle mesure 3,15m et a un fond rigide. L’astuce c’est que son tableau arrière est rabattable ce qui en rend la forme beaucoup plus plate. Cherchez la marque !
Avec un seul bout pour la maneuvre cette annexe va à l’eau ou remonte en une minute et électriquement.
D’autres formules existent : bossoirs (plus esthétiques, mais moins pratiques et plus bas), ou encore un système de rouleaux vu au ponton Amel fin 2005 (Christian Duffourd en connaît l’inventeur, dont j’ai oublié le nom).
Il faut malgré tout manipuler quelque chose de lourd et de très encombrant pour le rouf arrière.

  • parallèlement j’ai fait installer un vrai balcon arrière auquel on peut se tenir. Le 54 standard n’en a qu’une ébauche (filière avec chandelier amovible) ce qui permet effectivement de passer à 4 de front pour descendre à terre devant chez Sénéquier ! Oui mais quand on a besoin d’une bonne prise comment fait on ?
    Donc suppression de la coupée électrique télécommandée (là aussi un peu ridicule, toujours en panne et prenant bcp de place dans le coqueron) et mise en place d’un balcon arrière classique avec porte, permettant de fixer solidement une survie dans son cocon prête à être larguée.
    Là aussi quelle idée de la mettre dans un coffre sur le pont ?
    Ce coffre très vertical et très profond, donc difficile à utiliser, me sert en fait à mettre 240 litres de fuel en bidons (dans certains endroits le fuel peut être très bon marché d’où l’intérêt de faire des réserves et du coup d’augmenter l’autonomie).

  • les coffres de pont sont flush deck ce qui est bien, sauf que Amel n’en n’a aucune expérience et n’aime pas voir ce que font les autres : conclusion il a fallu y revenir 4 fois pour obtenir une étanchéité correcte, mais je pense quand même changer celui de l’avant par un vrai capot (Goïot ou autre) qu’on puisse vraiment fermer en pression.
    Les actuels loquets très beaux en inox ne compriment pas assez le joint en néoprène.
    Certains fabricants proposent des loquets actionnés par une manivelle de winch pour comprimer et qui sont donc flush deck. Ca semble mieux.

  • le mouillage. Gros sujet de discussion avec le chantier car je n’ai pas du tout les mêmes idées.
    Comme il s’agit de ma peau j’ai donc fait des choix qui ne regardent que moi (pour dormir tranquille) et je ne rentrerai dans aucune polémique avec personne car sur le sujet il y a des opinions très différentes et respectables.
    Je pars de deux principes simples :
    a) c’est plus la forme de l’ancre que son poids qui fait sa tenue (voir l’incroyable tenue des Fortress dans la vase ou le sable).
    b) Une ancre doit travailler à plat

D’où les conclusions suivantes :

  • il faut une ancre moderne et Amel a fait certainement le bon choix avec la Wasi Inox qui est simple, très costaud, grande surface, facile à stoker dans le davier et qui présente l’avantage énorme d’avoir des bords très coupants : algues et herbiers+++
    -et une chaine lourde et longue. Bien sûr que la chaîne de 10 est très résistante mais la chaine de 12 est plus lourde encore et il faut bien voir que le bateau version grand large accuse ses 20 tonnes largement.
    Pour moi, on n’a pas voulu modifier la baille à mouillage prévue pour du 10, et il a fallu malheureusement se rabattre sur 100m de chaîne de 12 en inox (ça glisse incroyablement mieux et ne fait pas de tas). C’est très chic !
    Id° pour le guindeau : j’ai choisi un gros guindeau plutôt que deux (ça fait aussi très chic surtout en inox).
    En effet, je sais bien qu’on affourche (pour ma part très rarement) mais je ne crois pas que la maneuvre d’affourchage soit plus simple avec un deuxième guindeau qu’avec un bon zodiac.
    Du coup j’ai mis une grosse Spade alu (fantastique) bien saisie à poste dans son davier (très pratique) et juste au dessous dans le coffre avant, dans une touque en plastique, le deuxième mouillage complet qui est mixte et prêt à l’emploi.
    Personnellement je préfère empenneler et mettre le maximum de longueur de chaîne dans l’eau, et au contraire un très gros bout assez court (5m) entre les deux ancres (technique grand sud) bcp plus facile à relever et surtout très léger quand on a hissé la première ancre à bord et qu’il encore relever l’autre.
    D’une manière générale je mouille le plus long possible.
    Il y a le pb de l’évitage qui fait que je n’aime pas trop les Antilles pour l’encombrement !!!
    A plus forte raison, avoir une chaine lourde pour un mouillage court quand on ne peut mouiller long.

Gréement

Gréement de ketch et barres de flèche poussantes : idéal pour la grande croisière, inutile de s’étendre là-dessus.
Trinquette pafaite.
2 bastaques « pour la forme ».
J’ai fait isoler les deux pataras de l’artimon donnant une bien meilleure performance à la BLU
Manœuvres simples grâce aux enrouleurs électriques.
A mon avis l’enrouleur du génois est trop juste et disjoncte sous la traction de l’écoute obligeant à choquer en grand et à laisser battre la voile (je déteste !).
Les enrouleurs ont identiques pour génois et trinquette : surprenant, l’avantage étant l’éventuel remplacement de l’un par l’autre.
Voiles en Hydranet plus que correctes. Les lattes verticales de la GV lui donnent un semblant de rond de chute.
Mauvais point pour le gennaker : de série il est trop léger pour le bateau. Explosion par petite brise (10nds apparents) et je ne suis pas le seul.
Remplacé par un de la même marque plus costaud et sans histoire.
J’ai installé un système d’enroulement par bout sans fin qui vient au-delà du cockpit et permet l’enroulement et déroulement du gennaker au winch électrique. Pratique de nuit seul de quart. Aucun souci.
D’emblée j’avais fait installer deux cloches en base de grand mât de part et d’autre et deux grands tangons carbone. Je peux ainsi au portant et surtout au vent arrière porter toute ma toile d’avant totalement déployée et enroulable. La plupart du temps c’est sans GV.
Nous avons ainsi tout récemment descendu de Cape Town à l’Equateur, de Union à Panama et de Isabela à Nuku Hiva . Les tangons peuvent être laissés à poste pendant l’enroulement des voiles et aussi au mouillage si on veut.
Cassé à deux reprises la drisse de gennaker notoirement sous dimensionnée en série.
Exit le balooner d’emblée.
A noter des winches un peu « limites » pour un bateau de cette taille.

Grosse critique pour moi : le dodger (abri de cockpit). Je n’entrerai pas dans le choix du « cabriolet », personnellement je ne rabats jamais la capote (trop long) et je préfère tant qu’à faire un toit rigide récupérateur d’eau de pluie et porteur de panneaux solaires.
Plus grave : la visibilité de l’intérieur est nulle vers l’avant et les pare- brises fuient. C’est gênant car par ailleurs le tableau de bord est très bien fait et il y a une bonne surface pour poser guides, cartes, GSM, appareils photos et malheureusement ça mouille !
A refaire !
Du fait du coffre de rangement de la capote les pare-brises sont des meurtrières pas assez hautes et pour quelqu’un de grand la vision est exécrable. Il faudrait une (ou deux) immenses verrières remontant assez haut, en verre triplex et pourquoi pas un essuie-glace. Le pb de la ventilation n’est pas insurmontable. Je remarque d’ailleurs que le nouveau 64’ a exactement ce que je préconisais en guise de dodger….
Petit détail : énorme trou devant la descente, très casse gueule mais lié à la réglementation. Je l’ai contournée à Trinidad en faisant confectionner un magnifique caillebotis en teck , rabattable (mais il n’a jamais été rabattu depuis !) venant à fleur du plancher.
Autre détail : j’ai supprimé la belle table déployable en arrière du fauteuil du barreur. Elle est bien faite mais rend difficile l’ouverture du compartiment moteur (assez fréquente malgré tout). Mais surtout j’ai très facilement rendu le fauteuil tournant. Ca parait idiot mais le confort en est incomparable et c’est un siège de plus à table.
En fait j’ai trouvé à Cape Town de superbes tables de bistrot pliables, légères, en alu et bois, assez classe, j’en mets une ou deux selon.

COMPARTIMENT MOTEUR

Un des gros atouts des Amel.
Celui là est irréprochable.
J’avais peur du moteur Volvo : trop « électronique » à mon goût, trop « moderne » pour faire du 4x4 !
Je dois dire que le moteur lui-même (1700h) n’a connu aucune panne.

On ne peut pas lui reprocher de s’être arrêté parce que le fuel (malgré toutes les précautions et antibiotiques) d’Argentine était pourri !
De même que, du fait du montage Amel (là on peut le discuter) il y a eu des pannes dites « electrical failure. Urgent, contact your closest volvo agent », ça fait peur mais c’était à cause de l’alternateur service qui n’a rien à voir avec le Volvo !!
Cet alternateur a été une source d’ennuis sans fin, aujourd’hui reglée car le chantier installe directement l’alternateur préconisé par volvo (un Mastervolt) et ce d’usine.
Je l’ai fait très vite.
L’hélice Auto Prop préconisée est excellente et la consommation de fuel ridicule à une vitesse de croisière de 6,5 nds inférieure à 4l/h…Dans le silence le plus complet.

Accessoirement j’ai changé le groupe hydrophore énorme par une pompe shurflo toute bête qui fait le même office. Gain d’espace énorme.
De même pour la pompe de lavage de l’ancre, c’est maintenant une Problaster Shurflo qui alimente en réalité une prise d’eau de mer sous pression pour le lavage, rinçage, douche etc… sur la tableau arrière.

L’arrosage de la chaîne a été modifiée aussi (ça n’arrosait pas la chaîne !) de façon à mettre en place un tuyau d’arrosage dont on peut diriger le jet sur la chaîne et l’ancre.

Autre détail : l’eau de circulation pour le refroidissement des compresseurs de froid (frigo et congélo) c’est de l’eau douce du réservoir d’eau douce (même température que eau de mer puisque dans la quille).
Montage simple qui prend une heure.
Plus d’odeurs, de coquillages qui bouchent la pompe et surtout ça fonctionne à terre.

A L’INTERIEUR

Beaucoup moins de problèmes et de modifs.

La plus grosse modification a été la suppression de la cabine en coursive pour y installer un atelier. Tout simplement fantastique. Je vous dévoilerai un secret : Monsieur Amel en personne avait fait de même sur son bateau qui l’avait amené à Tahiti où je l’ai d’ailleurs vu récemment (le bateau malheureusement).
Etabli géant, étau, tiroirs multiples, équipets bourrés de pièces de rechange, outils, machines. Le tout immédiatement à portée de la main.
Une astuce que je signale car on m’avait dit que c’était inutile : en bon médecin, j’ai percuté, comme le thorax, la façade située sous le local batteries et j’ai eu la conviction qu’il y avait là, non pas une caverne tuberculeuse mais bien un énorme volume de rangement inutilisé !
Ni une ni deux j’y suis allé de la scie sauteuse, c’est très propre et j’y rentre un matos incroyable !

ELECTRICITE
J’en profite pour dire que les batteries d’origine ont été changé en moins d’un an (pas assez de cycles avec de telles batteries) et que j’ai pu installer à Cape Town des batteries de 6 volts au gel sans rien changer au compartiment marque allemande Sonnensheim. Même ampérage. On peut aussi mettre des AGM , sans doute mieux, mais pas trouvé en AFS.

De même j’ai mis les 54 points lumineux du bateau en LED, feux compris.
Cher mais au total très économique pour une utilisation intensive (longévité et consommation). Couleur jaune chaude.

D’emblée j’avais fait installer un nombre impressionnant de prises 220v constatant l’évolution du nombre d’appareils domestiques et de chargeurs.
Pas de regret.
De même qu’il y a deux onduleurs un de 500 w pour ce qui est électronique et TV et un de 2500w pour tout le reste.

ELECTRONIQUE

Chacun son choix. On peut en discuter.
Je regrette un peu de ne pas avoir mis la même marque pour tout.
Ceci dit le B&G préconisé par Amel est de grande qualité mais les répétiteurs sont très chers. J’en ai pourtant installé un dans la cuisine ( au grand dam du chantier : ça va servir à quoi ???) visible de partout en particulier à table pour la direction du vent. Hé oui, en croisière on n’est pas toujours dehors ou à la TAC le nez rivé sur les instruments.

J’ai découvert aussi un instrument très utile : une télécommande sans fil du pilote Raymarine 7000 qui fait répétiteur de la centrale (écran LCD), étanche elle peut être mise dans la poche du ciré (ou bermuda) de l’homme de quart.

Pour la communication j’ai installé ce qu’on trouve maintenant à peu près sur tous les croiseurs hauturiers (je parle de budgets « raisonnables »)

  • un Iridium fixe (mais pourquoi pas mobile) relié à l’ordi.
  • une BLU marine
  • un pactor 3
    Avec ça on
  • peut parler (Iridium : 1 euro la minute vers n’importe quelle destination ou installation mobile ou fixe. BLU : gratis)
  • peut envoyer des e-mails : quasi gratuit avec Sailmail, gratuit avec Winlink réservé aux radio amateurs dont je fais partie, pas cher du tout avec Iridium pour le texte.
  • recevoir les fichiers Grib
  • recevoir (et personnellement je ne peux m’en passer) les cartes météos, photos satellites etc…

A la table à cartes j’ai placé mon ordi sur une station d’accueil qui, elle, reçoit toutes les connexions filaires. Si bien que d’un seul geste je peux partir avec mon ordi ou le remettre en place. Aucun fil !!!
Petite imprimante fonctionnant en WiFI donc là aussi pas de fil. Du coup une table à cartes nette et dégagée où l’on peut aussi étaler …une carte !

CONFORT

RAS de particulier.
Il a fallu quand même modifier la cabine triple avant pour le confort à la mer. Détails à discuter éventuellement.
Mis les toilettes électrique à l’eau de mer (si besoin). En cas de panne d’eau douce ça peut arriver (voir sujet Dessalator ailleurs sur le Forum).
Ceci dit c’est fantastique à l’eau douce à bcp de points de vue.
Je trouve dommage que les placards du carré ferment… En effet si on les considère comme des bibliothèques, quelle pitié de ne pas voir les livres !!!
Mais ça c’est franchement personnel. Et facile à modifier.Je vois mes livres!!!
Il a fallu isoler l’arrière du congélateur du dossier du canapé du carré : moisissure, dégoulinement d’eau. On les avait pourtant avertis… Il a fallu changer la banquette et faire ce qui paraissait évident : une circulation d’air entre le coussin et le CP. Ca marche à présent très bien.

Contrairement aux affirmations du chantier, il y a de l’eau dans les fonds sous le plancher central du carré : ça vient de la condensation arrière du frigo ( façade inox=une source d’eau douce sous les tropiques) . J’ai isolé du reste la cale qui reçoit cette eau et l’ai condamnée (sous la descente).

Je crois avoir fait à peu près le tour.

Il faut des milles et des années pour rendre adulte un bateau.
Je donne à Marianne, allez, 16 ans, une jeune fille en fleurs, encore un petit effort et ce sera la majorité légale !!!
Bien amicalement
Joël MARC

Une magnifique photo de Marianne est dans bateau de décembre 2009 a la page 94

Alors ça! Je vais l’acheter! J’aimerais bien savoir où elle a été prise.
J’espère que mon portique ne va pas donner un infarctus à Jean-Jacques Lemonnier!!!
Merci du tuyau.

Bonjour Joël,

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt, votre courrier, J’ai cependant une suggestion à vous proposer concernant le refroidissement des frigos et congélateur, j’ai adopté sur mon vieux Maramu une disposition très proche, (si j’ai bien compris) le refroidissement sur votre bateau, se fait en pompant de l’eau dans le réservoir d’eau qui se trouve dans la quille, et ensuite reviens dans ce même réservoir. En ce qui me concerne, j’ai utilisé la même idée, mais j’ai réalisé un serpentin en cuivre qui lui baigne dans le réservoir qui se trouve dans la quille, et ainsi mon eau est tout aussi bien refroidie, mais n’entre jamais en contact avec l’eau du réservoir.

Concernant le rinçage de l’ancre, en sortie du pont un simple tube équipé d’un embout anti retour avec cliquet, permet de mettre soit un tuyau de rinçage pour laver le pont, ou un petit tuyau bien orienté sur la chaîne, qui peut être maintenu à poste avec un ou deux coliers de rislant.

Bien cordialement

1 « J'aime »

Bien reçu les deux suggestions, merci.

En ce qui concerne le refroidissement je suis bien d’accord sur le principe du serpentin qui doit très bien marcher aussi surtout en eaux froides.
J’ai longuement refléchi à l’inconvénient éventuel de faire passer directement l’eau du bord par la pompe et je n’en n’ai pas franchement trouvé. Ce sont des pompes sans aucun élément métallique en contact avec l’eau, par contre on peut sans doute envisager d’interposer un filtre en amont si il y avait des éléments solides dans l’eau qui pourraient gêner le fonctionnement des membranes. Par contre je trouve que la masse d’eau du reservoir est si importante qu’il n’y a aucune élévation possible de la température (ou négligeable si le reservoir est normalement rempli).
Autre petit inconvénient, me semble-t-il, c’est la présence de cuivre ??? Mais vous avez dû le vérifier.
Quant à l’arrosage de la chaîne, nous avons un problème sur le 54’ (peut-être corrigé actuellement) :la pièce d’étrave en inox est magnifique et c’est à travers elle que passe un tube inox soudé dont l’orientation est irrémédiablement fixée pour… ne pas arroser correctement la chaîne! Ca fait de l’effet, mais ce n’est pas suffisant!
De toute façon le seul moyen sur nos bateaux d’avoir une chaine et une ancre propres c’est de pouvoir diriger un fort jet manuellement. D’où la modification souhaitable du système.
J’ai fait comme vous en définitive mais je ne crois pas qu’on ait les mêmes ferrures d’étrave.
Bon vent!

Merci pour cet article très intéressant.

N’hésite pas à faire suivre plus de photos de détail qui illustrent les propos.

Patrick

Vous pouvez contacter Soleil Bleu membre n° 86, Amel 54
soleilbleu1.free.fr/accueil.htm
pour son arceau, réalisé par un artisan tunisien à Monastir
amicalement
christian

En effet nous n’avons pas la même piéce d’étrave, et j’ignorais que le tube était rendu solidaire par une soudure.
Concernant le cuivre du serpentin, vous avez raison, il aurait été préférable d’utiliser du cupro-nickel meilleur rendement thermique, cependant la différence de potentiel entre l’inox des boulons de quille et celui du cuivre est négligeable, d’autant que nous ne baignons pas dans un milieu alcalin, s’agissant d’eau douce. j’ai cependant mis le serpentin à la masse, afin d’éviter tout problème de création d’un point d’électrolyse.
L’installation à aujourd’hui 5 années et pas la moindre trace d’une présence de phénoméne électrolytique.
Je vais être maintenant plus prudent, car je ne connais pas parfaitement le 54, mais vous souhaitiez rendre vos coffres avant parfaitement étanches en utilisant des molettes à vis de hublot genre goiot afin de comprimer les joints pour parfaire la compression.
C’est exactement ce que j’ai fais sur un sharki, afin de ne plus avoir d’entrée d’eau lorsque le bateau plantait son étrave dans les vagues par mauvais temps.
Si j’ai réussi à rendre les coffres étanches, le travail ayant été fait par Amel la Rochelle, j’ai eu un autre inconvénient.
Les coffres n’étant pas isolés thermiquement, un phénoméne de condensation s’est créé à l’intérieur et ceux-ci sont devenus rapidement sales couvert de moisissures, j’ai résolu le problème en collant des plaques de liège à l’intérieur.
Peut être n’aurais vous pas ce problème si vos coffres sont isolés thermiquement.
Bien cordialement.

Bonjour
Naviguant actuellement sur un super Maramu 2000, je suis très intéressé par un Amel 54.
La lecture de ton article « considérations générales sur Amel 54 » m’a particulièrement intéressé,
car je partage complètement ta conception sur le mouillage.
Et :
J’aimerai savoir si la baille de mouillage a subi quelques modifications de ta part pour recevoir 100M
de chaine de diamètre 12 en inox.
Est-ce que tu rencontres des problèmes de blocages dans l’écubier lors de la descente ou montée
de la chaine.
Quelle est la puissance du guindeau « la marque » et le trouves tu suffisant pour le mouillage.
Bon vent Cordialement
Bruno et Emilie Bondoux
Voilier ULTIMO

Bonjour
J’ai l’impression que ma réponse n’est pas partie (fausse maneuvre) du coup je la refais en plus court.

Baille à mouillage d’origine (mériterait sans doute plus de hauteur) mais dans l’ensemble système très satisfaisant. Pour être parfait il conviendrait avant toute grande traversée d’étaler le mouillage au départ.
Guindeau insuffisant. J’avais choisi le plus puissant de la gamme imposée par le chantier. C’est un 2000 Watts en 24V.
Il est très puissant et rapide mais à mon avis très insuffisant pour un bateau de 20 tonnes: échantillonnage limite.
J’ai déjà donné sur le précédent bateau : j’avais cassé l’axe du guindeau à qques milles du Cap Horn. Je m’étais alors apperçu que c’était un arbre en bronze, mais creux… Celui ci est en inox plein mais de section insuffisante quand on imagine les efforts énormes pour peu qu’il y ait de la houle.
Je vais l’échanger contre celui que j’avais installé par la suite sur Savannah: Simpson Lawrence (même distributeur) Pacific 4000, sans comparaison en matière de robustesse. Plus lourd forcément mais moins rapide et moins gourmand (1200 W). Plus cher aussi, mais pour le mouillage c’est folie que de mégoter.
Ou bien le Maxwell ou plus vraisemblablement le Muir (fabriqué en Tasmanie: super costaud et fiable).
Reste à installer la commande au cockpit et le compteur de chaîne (extrêmement pratiques).
Dernier détail: le guindeau de série a deux switches à plat pont à l’avant. Dangereux car leur couvercle se relève en mer et on peut marcher dessus par inadvertance. Mortel. Il faut trouver un système pour les empêcher de se relever.
Je préfère la télécommande à main qui est plus sûre et permet de visualiser la maneuvre de mouillage par dessus le balcon avant.
Espérant avoir répondu à tes interrogations.
Amicalement.
Joël

Je présume que les deux switches dont vous faîtes état, sont en fait des contacteurs à pied pour descendre ou relever le mouillage. personnellement j’ai solutionné le problème des couvercles, en remplaçant l’axe qui articule le couvercle par une vis de 2mm de diamétre que je serre avec ecrou nylstop (écrou indessérable) de façon à rendre l’ouverture du couvercle plus ou moins facile, en serrant plus ou moins l’axe. ça marche trés bien.
bien cordialement

C’est exactement ça et la solution adoptée est exactement la même!!!.
Je signalais le problème car il est dangereux de ne pas le solutionner avant la cata.
Merci et à bientôt.
Joël