Bonjour,
Choisir entre Super Maramu, Santorin ou Maramu.
Mais il est peut être trop tard ?
Nous sommes propriétaire d’un Santorin depuis plus de 5 ans. Le bateau est de 1994. Initialement, notre choix s’est fixé sur le Santorin pour des raisons de budget. Les prix des SM n’avaient pas encore décrochés. Sinon…D’ailleurs nous avons failli revenir sur notre choix à un moment donné et nous sommes remontés à bord d’un SM il y a quelque temps, c’est craquant. Cependant après 15 mois de navigation en couple, nous ne regrettons pas notre choix.
C’est un SM en plus petit, avec toutes les qualités Amel, très satisfaisant en mer. En matière d’entretien au sens large, la maintenance est évidement moins onéreuse et plus facile. Par exemple, on est, ici et là, avec le Santorin à la limite supérieure des fournitures stockées par les ships, (drisses, poulies, manilles). Economie aussi pour les gros postes, voilure, gréement. Notre Santorin est un sloop ce qui est encore positif de ce point de vue. En matière d’économie, même si nous partons pour vivre au mouillage, certaines escales en marina sont quasi inévitables. 6 ou 7 ft ça compte lorsque la facturation est au pied ou par tranche importante, ex : 1 tranche 12 – 15 m dans les îles atlantiques Açores, Madère, Canaries.
Il y a eu certaines évolutions pendant la vie du Santorin, entre autre la possibilité d’enrouler simultanément génois et ballooner.
Consommation de GO également inférieure. Carène propre et à la recherche d’autonomie au large par calme plat, 2,5 l à 1900 trs pour +/- 5,3 nds. En moyenne, < 4l / H à 2500 trs.
Par comparaison, la taille du Santorin favorise l’accès à certains petits ports ou zone de navigation particulière. Avec un SM, pas de waterway aux USA. Mais ce n’est pas à votre programme initial!
Depuis 15 mois, nous n’avons modifié aucun projet de navigation à cause des caractéristiques du Santorin. Nous avons à plusieurs reprises estimé qu’il n’en aurait pas été de même avec un SM.
Sur le Santorin, il n’y a pas de couchette en coursive, mais la couchette tribord du carré est utilisable sans empêcher l’usage de la banquette. Elle est très confortable en mer.
Se pose avec le Santorin la question de la production d’électricité. En mer, à partir d’environ 4 nds, l’alternateur d’abre débite. Au dessus de 5,5 nds, on compense la consommation avec frigo et pilote, mais sans le radar. Au delà de 6 nds plus de souci. Si besoin, un peu de moteur surtout avec un alternateur 150 A et c’est bon. Ce sont les mouillages de plusieurs jours qui sont contraignant. Nous avons finalement fait le choix après 6 mois de navigation d’installer un groupe électrogène. Onan 4,5 kw, 2 cylindres, échappement séparé gaz et eau pour la discrétion. Un dessalinisateur devait suivre, mais le moteur s’est rappelé violement à notre souvenir. Le projet est reporté. Le déssalinisateur pour ne pas être tributaire de la qualité de l’eau plus que pour une question de volume. Encore qu’à 4 personnes la question est différente. Evidement, c’est 2 équipements sont installés d’origine sur le SM.
Le SM a aussi pour lui une cuisine plus pratique que celle du Santorin qui manque de plans de travail.
Et surement en mer et en escale, le confort d’un bateau plus grand de 2 m. On fait la même expérience en passant de 12 à 14 m.
Par rapport au Maramu et pondérés par les évolutions de ce dernier, les avantages du Santorin seraient : enrouleurs électriques GV et génois, propulseur d’étrave, dessus du cabriolet rabattable et non fixe et le poste de barre moins profond (pratique pour une meilleure vision dans les manœuvres par exemple), la couchette du carré distincte de la banquette, la présence, en grand voyage, du grand coffre arrière. Le gréement à double étages de barres de flèche.
Les formes de carène du Santorin doivent lui être favorable. Cependant, je ne peux vous donner de vitesse moyenne sur une distance significative car aucune des traversées entre 5 et 13 jours effectuées en Atlantique Nord depuis plus d’un an n’a été réalisée avec des vents réguliers sans recours au moteur.
Quelque soit votre choix et si vous n’avez pas trop de contraintes géographiques, essayez, pour vos préparatifs, d’avoir une place dans une base Amel, La Rochelle ou Hyères. Pour bénéficier en particulier des meilleurs conseils. Enfin qu’une éventuelle traversée du “Gascogne“ ne vous détourne pas d’une belle unité sur l’Ouest. Var-> Baléares + Gibraltar ou Gascogne, été ou pas, si c’est mauvais, c’est mauvais !
Bon vent
Philippe Hoiry / Iléna