Bonjour,
je vends mon Euros de 1970 (La Virginie N° 29) sur lequel j’ai navigué 10 ans , et j’acquiers un Santorin
, Orphée, gréé en ketch, de 1993 N° 85.
Deux question sur le gréement aux allures de près et de grand largue :
1-Foc d’Artimon ?
Est-il possible sur le Santorin de porter un foc d’artimon ? Sur l’Euros je portais par grand largue un spi d’un ancien bateau sur l’artimon en plus du spi symétrique sur le grand mât… Une efficacité limité mais une belle allure du bateau avec 4 voiles, et de quoi occuper l’équipage. Sur les allures de grand largue les 4 voiles portent aisément. Le spi sur l’artimon n’était pas tangonné, mais amuré comme un assymétrique sur la main courante au vent, l’écoute renvoyée sur une poulie ouvrante sur le taquet arrière sous le vent.
On voit des photos de ketchs Amel avec un foc d’artimon, généralement des Super Maramus, mais pas avec le balooner et le foc d’artimon en même temps.
2-Trinquette ?
Quel est le comportement du Santorin au près ?
L’Euros a une capacité à faire du près réduite. Le tirant d’eau est faible 1,50m, le grand génois recouvrant ne “rentre” pas à l’intérieur du balcon. Avec une dérive acceptable je suis parvenu au mieux à 50° du vent. J’ai essayé avec une trinquette gréée sur l’étai largable, rentrant donc plus, moins de gîte, moins de dérive, mais peu de force propulsive sur cette voile (d’origine et bien fatiguée), j’ai vite renoncé. Nous faisions du près à 50° du vent et du louvoyage GV + moteur.
Y a-t-il des Santorins avec trinquette ? Sur enrouleur à poste ou sur étai largable ? Je pense qu’avec le tirant d’eau d’1,90 m et le lest le bateau a de la raideur et plus d’efficacité anti-dérive.
Yves
je n’ai pas d’expérience de la trinquette.
Pour le foc d’artimon, c’est OUI . il devrait être dans les voiles standards du bateau : même couleur que le ballooner.
Nous naviguons souvent sous 4 voiles.
A quelles allures portez-vous le foc d’artimon ?
L’affalez-vous lors des changements d’amure ?
Les deux winches sur le roof de la cabine arrière lui sont-ils destinés ?
beaucoup de questions mais le vendeur du Santorin que j’acquiers n’est pas en état de donner des explications et ses ayants-droit ne sont pas des navigateurs…
Le bateau a navigué quelques mois lors de son acquisition par le vendeur, puis plus du tout… Il est quasiment neuf.
Yves
Je vais essayer de te donner des réponses…
En fait nous ne l’utilisons que sur de long bord, pour éviter toute manoeuvre hasardeuse, car nous sommes souvent deux à bord. Si, par un heureux hasard , je dispose de quelques ami(e)s en plus, cela change la donne.
Nous affalons lors d’un changement d’amure; l’écoute passe en effet par l’extérieur.
Les deux winches sur le rouf, servent à reprendre l’écoute qui d’origine est verte et blanche.
Il n’y a pas de point d’ancrage pour la poulie de renvoi au pied des chandeliers, pourquoi ?? je n’en sait toujours rien, alors je place celle-ci sur le taquet arrière.
Pour hisser le spi, le sac le contenant est fixé sur le rouf avant au taquet tribord par la patte du fond du sac, je fixe le point d’amure, le point de drisse et l’écoute déjà passée par l’extérieur des haubans. tou en place, YAKA FAIRE… je hisse (drisse babord sur le mat d’artimon) puis règle ma voile, tout cela à l’aise. Et pour l’affaler, la pitaine à la drisse et à l’écoute et moi, au sac et je pousse tout dedans le sac : YAKA !
En bref, c’est joli, ne prend pas trop de travail, mais ne fait pas démarrer le bateau ! Compte à mon sens 0,5 à 0,9 nds en plus. Il n’y a pas de gain d’un nd à mon sens; sauf …
Pour les allures : le portant ( 80° à 140° peut-être ? )
Premier essai, un jour sans vent cela évite les surprises données par la drisse ou l’écoute mal passée
Bonjour,
Sur le Sharki, le foc d’artimon est (très) utile lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
- le vent est suffisamment travers pour que la bôme soit assez débordée pour pouvoir établir le foc d’artimon à l’intérieur de la GV. Mais sans être suffisamment arrière pour pouvoir envoyer le spi.
- le vent est suffisamment faible pour qu’on se pose la question de mettre ou non le moteur. (quand le bateau se traîne péniblement autour de 3-4 noeuds, classiquement en med l’été).
Ça arrive parfois à donner le petit plus qui augmente un peu la vitesse, qui donne un peu de vent apparent qui etc. etc. et fait “démarrer” le bateau.
Son sac reste dans le coffre de cockpit bâbord point de drisse en haut qui dépasse. 1- On hisse directement du cockpit. 2- On amure le mousqueton sur le pontet de roof. 3- On tourne directement l’écoute (qui reste en permanence sur la voile) au taquet arrière. Et c’est fini… L’inverse pour affaler.
Remarque : sur le Sharki ce n’est pas un spi d’artimon comme sur les photos de pub SM, c’est un foc de coupe basique plutôt plat.
Un Gennaker ou un asymétrique à l’avant seraient cependant sans doute plus efficaces dans ces conditions de vent, je me suis posé la question…
JCB
bonour ,
tres efficace le spi d’ artimon sur le santorin , peu de travail pour l’ installer , et affalage facile si le vent force baucoup.
on peut également tirer des bords de grand largue avec si la distance à parcourir est courte , c’ est meilleur que de perdre beaucoup de temps à installer le genaker sur son tangon apres avoir tangonné le genois soit une bonne quinzaine de minutes …
egalement dans les zones encombrées , le bateau reste tres manoeuvrant apres un affalage qui prend une minute
bonne ballade
Après une ballade dans les Tuamotu (en avion jusqu’à Tahiti puis Fakarava, puis croisière plongée sur un voilier catamaran dans les atolls autour de Fakarava) j’ai rencontré au mouillage deux améliens (santorin) venus sur leur voilier à ce bout perdu du monde ! (Pas plus de précisions à leur demande). Belles traversées, confort à bord, le coffre sous la banquette du carré transformée en deuxième frigo, portique et panneaux solaires, un dessalinisateur, cartographie par max sea sur un portable, ils paraissent très heureux. Grande autonomie, indispensable dans les Tuamotu où il n’y a pratiquement rien pour l’avitaillement.
J’ai eu une réponse pour la trinquette sur le Santorin. Si on en met une il vaut mieux alors bastaquer le mât au niveau du point de drisse de cette trinquette. Cependant si les barres de flèches sont droites, et non poussantes, alors la trinquette ne peut être rentrante, sauf à avoir une coupe très courte qui la rendrait alors peu efficace sorte de mini-solent. Si on réalise une trinquette plus longue alors il faudrait la border comme le génois en dehors des balcons. Donc avec une limitation sur l’angle de près possible. Quelles sont vos expériences à ce sujet