Bonjour à tous les ameliens.J’ai une question à poser: autant que ameliens nous avons deux mâts sur nos bateaux (sauf les Kirk et des rares Fango) et tous les ketches Amel ont le marocaine en tête des mâts. A quoi sert-il vraiment le marocaine? Quelq’un peut me dire que remplace la manque des haubans sur l’avant du mât d’artimon ou comme antenne de BLU. Moi j’ai toujours pensé que avec le marocaine en cas de dematage on perd deux mâts au lieu d’un.
Sur mon Sharki le marocaine est mou depuis longtemp, je n’ai pas de BLU, j’utilise la bastaque du foc d’artimon aussi pour la mizaine par gros temp, et en plus je doit le demonter chaque fois qu’on sort le bateau : puis-je le demonter definitivement?
Trés cordialement
Paolo
Bonjour Paolo, le maroquin a une fonction importante : il pallie l’absence d’étai avant pour le mât d’artimon ; en d’autres termes, il assure la rigidité de la mâture puisqu’il permet de tenir le mât d’artimon sur l’avant. Il est donc indispensable, à moins de modifier le haubanage de l’artimon…
Si le maroquin est détendu :
- soit il est mal réglé (après un remâtage par exemple),
- soit le grand mât est trop cintré vers l’arrière (revoir le réglage du pataras de grand mât au pied du mât d’artimon avec son système de réglage à la manivelle de winch) ; au port, il n’est pas utile, voire déconseillé, de laisser l’étai de génois trop tendu,
- soit le mât d’artimon est “trop vers l’avant” et il faut dans ce cas reprendre la tension des deux pataras arrière de l’artimon.
En tout état de cause, on comprend bien que ces réglages, en dehors des limites du cintrage normal des espars en navigation, sont interdépendants et que sur un ketch, le maroquin peut difficilement être supprimé.
Bongiorno Paolo,
Le marocain sert principalement d’étai à l’artimon et accessoirement d’antenne réception radio s’il est isolé. Très accessoirement, il permet d’arriver en tête de mât si la drisse de balooner d’artimon est descendue… Cela m’est arrivé. Je suis monté en tête de grand mât avec la drisse de spi, puis j’ai gréé une poulie ouvrante sur le marocain et j’ai gentiment traversé le bateau le long du marocain où j’ai pu repasser la drisse de balooner.
Mais tu as raison, si le grand mât tombe, l’artimon a toutes les chances de suivre. L’inverse n’étant pas vrai puisque le grand mât dispose d’un étai et d’un pataras personnel.
On peut également supposer qu’Amel le laisse sur nos bateaux, uniquement pour la joliesse du mot. On m’a déjà demandé si c’était le nom d’un passager clandestin
Si Mr Selo (ancien directeur technique d’Amel) lit ces lignes, il pourra peut-être mieux nous éclairer sur son utilité.
Pour vous distraire, voici la définition illustrée du Marocain :
Maroquin, Marocain
m, (UK : span) Fil d’acier tendu entre deux mâts ou entre un mât et une cheminée. Il comporte plusieurs poulies dans lesquelles passent les drisses pour les pavillons de signalisation, les feux supplémentaires, etc. Sur les voiliers, le maroquin était un cordage tendu entre le ton du mât de misaine et celui du grand mât. L’ensemble formait aussi un cartahu ou palan qui servait à soulever des fardeaux hors de la cale ou à les y descendre.
Patrick
Patrick
j’aime bien ton humour
mais MOI avec mon sloop comme fais je ?
amicalement
christian
Merci à Axel et à Patrick pour les renseignements, et j’aurai bien aimé voir Patrick glisser gentiment d’un mât à l’autre avec le rouli du bateau (et pour descendre, as-tu remonté le long du marocain, ou t’as tu utilisé la drisse du ballooner liberée comme nouvel Tarzan?).
Pour ma part, comme je soupçonnai, je pense de l’eliminer en utilisant toujours la bastaque du mât d’artimon au lieu d’un etai qui n’existe pas.
Pour Axel, j’ai pas beaucoup de possibilités de reglage car sur les Sharkis, en origine le plus petit de la flotte, y a pas de pataras sur l’artimon, et la tension sur l’arrière est assurée par l’ecoute de la mizaine
Pour Patrick, ,je crois que ton “passager clandestin” soit un ami de mon “demi matelot” (traduction française di –mezzo marinaio- italien pour gaffe d’accostage) que souvent est cherché partout par des neophites.
Encore plus cordialement.
Paolo
De Jean-Yves SELO
Le cable entre le grand mat et l’artimon remplace l’étai sur l’artimon. il doit être tendu juste à porter et il ne doit pas amener la tête de l’artimon sur l’avant. éffictivement lors d’un dématage, les deux mats tombent. Maintenant, les mats des bateaux Amel ne tombent pas comme des mouches.
Petit détail: le maroquin isolé constitue aussi une excellente antenne et c’est le cas sur le 54’
Comment isoler le marocain ? Si à l’origine il l’est ! Il y a t’il une dégradation possible.